Amazonite #2

Description

Par son élégante géométrie et sa couleur si caractéristique, l’Amazonite est une expression rare du groupe le plus commun de tous les minéraux qui composent la croûte terrestre, les feldspaths.

Au cœur des monts Uluguru de Tanzanie, des centaines de millions d’années ont été nécessaire à la radioactivité naturelle et à l’action conjointe de l’eau pour altérer les atomes de plomb du Microline et lui donner cette teinte unique et obsédante : Vert céladon, vert d’eau ou bleu vert, mouchetée de fines ridules blanches… « Il n’est point de couleur plus agréable à l’œil » avouait déjà au Ier siècle de notre ère Pline l’Ancien dans son « Histoire Naturelle ».

Cette princesse des pierres ornementales, prisée des Hommes depuis le Néolithique, doit son nom à l’Amazone. D’après les chroniques du célèbre conquistador espagnol Francisco de Orellana, il fut attaqué lors de son expédition sur le fleuve en 1542 par une tribu de femmes guerrières. De ce récit sont nées « la rivière des Amazones » et la « pierre des Amazones ». Malheureusement, il n’y a pas plus de traces aujourd’hui de cette tribu légendaire que de gisement d’Amazonite dans cette région.

Émeraude des Garamantes, peuple de caravaniers de l’Antiquité qui l’exploitaient dans les montagnes du Sahara, l’Amazonite sublime aujourd’hui encore le plus précieux des trésors d’Égypte, le célèbre masque funéraire de Toutankhamon ! Appelée « neschem » chez les Egyptiens, elle tenait une place prépondérante dans les rites funéraires durant lesquels, selon les instructions du Livre des Morts, une amulette protectrice en forme de papyrus, le « wadj », devait être placée au cou des momies pour assurer aux défunts la jeunesse éternelle…